Alone in The crowd

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mardi, février 12 2013

Zero Dark Thirty

Je n'ai guère eu le temps d'aller au cinéma ces derniers temps.

Voir ces dernières années...

Alors quand j'ai l’opportunité de passer une soirée seul avec mon fils, je fonce.

Resto Japonais où nous avions nos habitudes il y a quelques années, grosse baffre.

Et puis le dernier K. Bigelow, parce que je suis fan d"Aux frontières de l'aube", de "Strange Days", et que "Démineurs" m'avait marqué.

Mon fils qui du haut de ses 14 ans s’attend à un film d'action, moi à un docu-fiction surement très hollywoodien.

L’écran noir, les voix aux téléphones durant ses minutes fatidiques du 11 Septembre...

Un frisson glacé tombe sur la salle presque vide.

Le souffle est coupé.

Durant 2H30, on halète, on tremble, on sursaute aussi, abasourdis par une réalité formidable.

On respire soudain, mais trop vite.

Pour compenser.

J'ai les souvenirs qui affleurent, des bombes à travers le monde, des reporters télégéniques le micro devant la bouche debout dans la rue...

On en est si loin là...

Les images sont impeccables, mais cruelles.

Les couleurs sont magnifiques, elles brulent l'âme.

Les sons, nous font bondir, nous mettent sous tension...

On ressort, il est minuit, il fait froid, mais on étouffe comme si nous étions au Pakistan par une nuit de mai 2011...

Mon fils est bouche bée, moi aussi. <br />Je lui raconte les 10 dernières années, celles où il était trop jeune. <br /><br />J'avais lu et entendu les commentateurs concernant l'absence de recul de Bigelow sur les méthodes de la CIA, la torture, le meurtre.

12 heures après elles ont leur sens. Mais pas dans cette salle.

A voir donc...


vendredi, février 8 2013

I wanna get High


Juste une idée comme ça

C'est l'histoire d'un toxicomane...

Il vit pour sa dose, respire pour son shoot.
Il ne s’éveille qu'entre les parenthèses qu'il s'offre, se paye.
Pour lesquels il se prostitue chaque jour, pour lesquels il a bradé espoirs et idéaux.

Son esprit n'est que cendres, sa volonté s'est planquée, l'a plaqué, est en fuite, est détruite.
Il s'est tellement menti à lui-même qu'il ne discerne plus de vérité nulle part.
Gris et écorché, son sang est une poix brulante qui n’exhale que putréfaction.

Et pourtant.

Alors que l'on s'accroche à des rêves consuméristes, lui plane hors de toute attache matérielle.
Alors que l'on se gave, que l'on nous gave d'image formatées, de sons samplés, de mots plagiés, lui crée à chaque instant d'ivresse une vision merveilleuse de beautés éphémères.
Alors que les nos vies se dispersent en obligations professionnelles, familiales, sociales, lui s'est perdu en vagabondages oniriques qui, s'ils ne mènent nul part, lui offrent du moins un chemin lumineux entre les ombres.

Il mourra tôt, seul, de froid ou de faim peut-être ... sans avoir surement rien accompli.

Et nous?

Et moi?

lundi, janvier 28 2013

Petit bonhomme

Se croit grand.
Il a du pouvoir, sur d'autres gens.
Il n'a pas de sens, mais de l'argent.

Petit bonhomme a faim souvent.
Il n'a pas de pouvoir, mais d'autres gens.
Il n'a pas de sens...
Mais ne fait pas semblant.

Et moi dans mon costume d'apparat, rasé, pomponné comme le veut le cérémonial, j'm'en vais renifler leur monde.
Celui des p'tits bonhommes qui se croient grands, celui des hommes de pouvoirs sans importance.

C'est comme un béret... ça n'a pas de sens.

vendredi, janvier 25 2013

OUF

Combien d'année passée ici et là à lire et ecrire.
Plus de neuf ans.
...
BORDEL !
...

Replongé dans des archives, pas les miennes, presque ému.
Des souvenirs pleins la tête.
Des sourires immenses.

Et cette legértée perdue, cet insousiance de nos vies, de nos mots.
Du cul, des rires, des craquages monumentaux.
Rien n'etait sérieux et rien ne l'etait plus que ça.

J'avais donc 26 ou 27 ans.
Et les plumes etaient magnifiques.

Je suis pas aigri, ne croyez pas, juste décidé à retrouver ça.
Et si c'est pas chez vous, chez eux, ça sera chez moi.

Pleins le cul du lourd, du "serieux", du litteraire, du pseudo intelligent.
Je manque de VIE, de vit, de foutredieu et de mauvais esprit.

Tremblez braves gens

Sal'con is back.

vendredi, janvier 18 2013

Error 404

Les mots ne me viennent pas, ou se bousculent en un magma intraduisible.
Déconnecté.
Disrupted.
Je vois autour de moi des situations naitre de réseau sociaux, prenant des tours dramatiques, théâtraux.
Du vaudeville 2.0 en somme.
Du rien sur trois mots écrits en privé sous les yeux de tous...
J'me sens bien déconnecté, vraiment bien finalement.

La vie d'un Homme est un chemin, que bien souvent nous parcourons endormi, inconscient à nous même comme à notre environnement.
J'essaie de garder les yeux ouverts, de ne pas me laisser dévorer par les obligations, mais de les vivre comme des quêtes, dont il me faut tirer enseignement et apprentissage.
Mais c'est bien souvent assez pâle finalement.

Admettons que 4 mois de silence pour ça, y a pas de quoi sauter au plafond.

Un signe de vie..

envoyé à moi-même..

lundi, novembre 5 2012

Droit au bonheur


J'ai le plus souvent le bonheur calme, apaisé.
Serein et silencieux.

Et parfois, il est comme une envie rageuse de hurler.
J'ai le bonheur furieux alors.

Je suis heureux de ces jours passés auprès des miens. heureux d'avoir conquis ces moments de haute lutte.
De les avoir arrachés à la morosité, à la pluie, au froid.
De les avoir arrachés à la fatigue, au moral bas, aux autres.
A ces autres parasites, à ces autres chronophages.

De me les être arraché du ventre et d'en jouir pleinement, sans honte, regret, remords, culpabilité.
Le bonheur ne se mérite pas, au mieux il se provoque.
Mais le vivre pleinement, s'en goinfrer sans vergogne, constitue parfois un réel combat.

mardi, octobre 30 2012

Où vas-tu petite fille ?


Sous les néons de nos forêts de bétons, tu parcours ton chemin d’asphalte en brumes électriques.
Doc’s aux pieds, capuche baissée, tu traces entre les bosquets de nos quartiers.
Nul chemin n’est sûr pour celle qui s’aventure entre les bois alpha-numérotés

Je te suis petite fille, tu crois déjà tout connaitre.
Je souris petite fille, car du loup tu ne sais rien, quoi que tu essaies de paraitre.

Tu te voudrais plus grande, plus femme, tu n’es qu’une gamine poussée en graine.
Ton père ne t’a-t-il pas dit d’être attentive lorsque tu vas dehors ? Ne t’as-t-il pas mille fois sermonné ?

Mais tu n’écoutes pas, tu fronces les sourcils, t’enfonces dans ton nombril, n’entends plus que le battement de ton Pod qui martèle ton crane, qui pilonne ton cœur de sonorités industrielles.
Les feuilles tombent moins vite que les junkies par ici, le sais-tu ?
Tu voulais sortir du village, tu voulais te glisser sous les frondaisons, sentir les vents issus de la canopée, ceux qui chassent les effluves de vos vies loin de nos poumons goudronnés.

Je souris petite fille, car du loup tu ne sais rien, quoi que tu essaies de paraitre.

Et pourtant, moi qui te suis, petite fille, j’ai le cœur inquiet.
Car en cette fin de jour je sais que tu cherches le loup, les femmes du village me l’ont dit.
Car dans l’aube qui a précédé, tu as gagné…

                                                                                    … Le chaperon rouge des fleurs qui ont saigné.


++KALEIDOSCOOP SEMAINE 128++

mercredi, octobre 10 2012

Family business


Je vois mes enfants grandir, et parfois je les regarde.
Toutes ses choses, minuscules, qui changent chez eux.
Leurs mots, leurs attitudes, leur corps.
Leurs attentes, leurs libertés; leurs désirs.

Parfois c'est chiant, souvent bruyant.
Mais p'tain c'est bon.

De les serrer dans mes bras.
De les embrasser, de leur dire, souvent.
"Je t'aime mon fils..."
"Je t'aime ma fille.."

Sa grande carcasse qui se souleve, sa petite tete qui se niche sur mon épaule...

C'est un amour qui n'attends rien, et c'est si rare, chez moi.
Qu'ils ne me répondent pas, qu'importe.
Qu'ils râlent sous mes baisers, qu'importe.

Je les aime, simplement.

mardi, octobre 9 2012

Déviance


Est-ce être fou que de vouloir autre chose?
Pour soi , comme pour les siens, est-ce si étrange que de rêver et parfois agir, pour modifier un tant soit peu le cours d'un fleuve si large que nous tous y nageons de front sans en apercevoir les rives?

Chaque matin, je quitte ma maison de zone péri-urbaine, je prends ma voiture modèle corporate, rasé, costumé.
Je navigue dans une circulation océanique, une marée d’équinoxe quotidienne horaire le matin, antihoraire le soir, sur un lit d'asphalte défigurant bois et plaine.
Je travaille, je mange, je bois un café suivant des lignes de force pré-établies, distinctes et connues de tous, des habitudes, des code sociaux...
Je serre des mains ou clac des bises, je mate de dos et souris de face, toujours suivant ces même forces.

Je pourrais mourir demain ou dans quarante ans, que rien à priori n'aura été modifié...

Et pourtant, il suffit de tellement peu pour tout perturber.

Le Clinamen de la physique d’Épicure, peut et doit se reproduire à nouveau, à chaque instant, ne serait-ce que dans les petits détails.
La fleur à la boutonnière, le Death Metal dans le bureau, le sourire ou le refus, l'indignation enfin...
Le pas de coté qui permets de voir autrement peut aussi parfois bousculer une épaule, attirer un regard, déclencher une avalanche...

Gratter le mortier du mur des Floyd, revenir dans la caverne la lumière dans les yeux, dire, embrasser, embraser.

De mes univers intérieurs faire une fresque pour les miens.

jeudi, octobre 4 2012

Friend-ship


Il y a quelques années, mon pater imbibé approximativement autant que moi me disait en substance ( liquoreuse ) que je reviendrai un jour de ma conception tripartite d'équilibre et plus certainement de la valeur que j'attachais à l'amitié.
A trente ans, alors que mon équilibre précaire se stabilisait, je me suis marré et j'ai trinqué avec celui qui avait choisi de vivre sans metier ni ami dix ans plus tôt...
Cette nuit là, je l'ai plaint, et j'ai gonflé le torse face au étoiles d'un été magnifique.

Mais je n'oublie rien.

Aujourd'hui je vois les miens se déchirer, à coup d'égo, de mal-dit et de mal-entendu, à coup de peurs enfouies, de mots brandis, de vérités toutes personnelles crachées au visage des uns et des autres. Du sang et des larmes pour ne pas se dire le fond...

Il y a en toute vie des phases de crise, des phases d'apathie, et des morts programmées.
Il y a en tout groupe des perdus, des absents qui manquent et des départs volontaires...
Parfois des ostracismes et des exclusions, aussi.

Le membre fantôme apparait alors, comme après l'amputation.
Cette blessure sourde son pue longtemps, et finalement ne cicatrice vraiment jamais, jamais lorsque le trauma n'est pas soldé je le crains.
Et puis, quoi qu'il advienne, la vie s'adapte, la cellule se reforme, plastique vivante, têtue.
Le chien à trois pattes court le long de la route, bancal, amoindri.Qui sait s'il a mal ?

Je vois la gangrène installée, les chaires noircir et se gonfler.
"Il ne passera pas la nuit" dit le médecin de famille...
Je vois les visages se fermer, résignés plus que tristes finalement.

Et dans cet accident de circulation des âmes, je ne vois qu'un magnifique gâchis, un de plus.
Que je n'ai pas su, pas pu éviter.

Mais pour cette fois, je sais ne pas en être responsable.

Et même si ça n’enlève pas grand chose à la douleur, ne ne suis pas en colère contre moi pour une fois.

vendredi, septembre 28 2012

Virtual Living Room

Du Sang dans la baignoire, de la merde au cul.
La cravate pue l'alcool, l'haleine est charognarde...

Fermer sa gueule quand on a rien à dire c'est bien beau.
Mais ça macère, ça fermente.
INSIDE.

La boutique est fermée, rideau baissé et vitrine au croisillon de scotch gris...
J'ai brisé les ampoules.
Dans ma pénombre, je pleure mes morts.
J’écluse ma colère au fond d'une fiole de VITRIOL.
Kid Cudy me berce, me perce.
Toujours se sentiment de porter, de donner. Le sang coule de mon visage, perle à travers ma peau...
Je n'ai pourtant rien d'un Atlas, d'un Prometheus, d'un LLud... Je voudrai dans le même temps être Grandgousier et Dexter
Ne pas cracher la faute, admettre que ce que je fabrique de la glaise de nos vies, j'en suis l'auteur, pas l'acteur.

Respirer, laisser la vie m'emplir, m'hydrater de cette eau qui coule, de cette peine qui s’écoule.
De la cendre faire le terreau.

mercredi, mai 16 2012

Humblement

Je relis mes élucubrations et me sens merdeux.
L'homme serait-il moins bovin?
La Peur ne serait plus le seul horizon?
...

Quoi qu'il advienne, je fermerai donc ma gueule, les yeux ouverts mais la bouche close.

mercredi, mars 21 2012

Peur sur une election


J'écoute, attentif.
Je réfléchis, et Je ressens.

Un Homme de 24 ans, capable d'abattre 3 militaires et, horreur suprême, 3 enfants et un parent...

De ce qui est dit, il se revendiquerait d'Al Quaida, aurait fait plusieurs séjours au Pakistan et en Afghanistan, serait proche de Salafistes...

Ses cibles auraient été choisies pour punir les intervention extérieures de l'armée française, et pour venger les enfants de Palestine...
(Vieille rengaine d'apprenti terroriste.)
(Sans rapport avec la religion dans les deux cas)

Là s'arrêtent les faits, déjà eux-même non vérifiés.

Là commencent les spéculations, les inquiétudes, l'effarement.
Là se mêlent émotions et Politique dans les cerveaux obtus...

Parce que rationnellement, cet Homme a visé des cibles remarquables symbolisant sans concurrence ses deux ennemis supposés.
Il s'en est pris à l'État français dans son institution militaire, comme l'ont toujours fait les terroristes / résistants. A noter que les 3 militaires étaient français d'origine nord-africaines, et que deux d'entre eux étaient Musulmans!
( à mon avis, on va pas souvent l'entendre ça...)
Et à l'État d'Israël qui a créé lui même la collusion entre lui et tous les juifs pour des raisons idéologiques et politiques.

Émotionellement bien sur : il a brisé le tabou de l'innocence en"massacrant" trois enfants. Crime ultime dans notre société.
L'horreur absolue dans le cœur des parents, inquiétudes et colère...
Traumatisme sur notre sol.
( je ne suis pas sûr que le fait qu'ils soient juifs touche la majorité des gens particulièrement comparé à leur jeune âge )

On m'a appris à prendre du recul face aux événements, à regarder en perspective, à écouter, lire, analyser...
Bien sur la perspective choisie reste subjective, c'est toujours là que la bas blesse.

Car oui ma perspective de cet événement en cours est Politique.

Pour gagner une élection, traditionnellement, la Gauche joue sur l'Égalité Républicaine (+) et sur le sentiment d'injustice sociale (-) tandis que son coté, la Droite joue sur la Liberté d'entreprendre (+) et la Peur (-).
(Je suis naturellement/ culturellement insensible à la peur de l'autre, et socialement je n'ai pas à me plaindre, donc je les emmerde l'un ET l'autre).

Et là, face à cette situation dramatique, tragique, il me semble évident que l'émotion va être un raz de marée, relayé par les médias, hypocritement et faussement traité par les candidats de tous fronts et partis.


Je me demandais depuis des mois comment le président candidat allait s'en sortir.
Oui les électeurs dans leur grande majorité n'ont aucune mémoire, que peu de réflexion dans leur vote, et la balance peut basculer dans le dernier mois de manière significative.
Quelle pirouette, quelle farce allait-il nous jouer?

J'ai parié avec des amis ( j'en ai ) sur une élimination des candidats de droite et du centre droit après qu'ils aient détruit le Modem. Marine Le Pen restant toujours hors de sa portée.
Ça c'est un classique du jeu démocratique, ça reste de la politique (même politicienne).

J'ai parié aussi sur une libération d'otage et/ou sur un attentat, deux choses qui remonteraient à coup sûr son image dans l'esprit des français, allant jusqu'à faire oublier 5 ans de présidence catastrophique aussi bien pour beaucoup de ceux qui ont voté pour lui que pour ses détracteurs de toujours.

Florence Cassey sait aujourd'hui si elle va faire ses 60 ans de prison au Mexique ou bien si elle va être libérée.
N'oubliez pas les protestations du Quai d'Orsay et l'annulation de l'année du Mexique en France durant cette affaire, parce qu'on va surement beaucoup en parlé sous peu.

Et là j'attaque le dur, le sale :
(Sans aucune preuve, juste avec un brin de de connaissance historique.)
L'instrumentalisation de l'émotion populaire.

A qui va profiter les tueries de Toulouse et de Montauban ?
Le ministre de l'intérieur qui a été jusque là le râteau à voix d'extrême droite va pouvoir parader et faire oublier sa conception des civilisations à certains, sans perdre son public attitré par l'Elysée.
Le Président candidat va pouvoir jouer le père protecteur, l'unificateur des Français dans la douleur, après des années à avoir scié la société en communauté ( musulmans, Roms ).
Après avoir été hué pour son discours de Grenoble, il vient d'en trouver une justification idéale.
Au moment idéal.

Mitterrand et Chirac se sont servis de la nouvelle Calédonie, l'ont instrumentalisé jusqu'au massacre de la grotte de Nouméa.
Tatcher s'est servie de L'IRA... Bush et ses armes de destructions massives inventées..
L'armée algérienne a commis des attentats pour pouvoir en accuser le GIA et gouverner par la Terreur.

Je ne suis pas un complotiste acharné, je sais simplement que les hommes d'état, les hommes de pouvoirs, ont Et la capacité Et parfois la volonté.

Je n'accuse pas, je n'ai évidement aucune preuve, mais c'est juste le bon événement, au bon moment.
C'est trop beau pour être vrai.

On en reparle après les élections?

jeudi, février 9 2012

Oh, la belle bleue ! dans ta gueule.


Il y a des heures qui comptent double dans ta vie.
Avec des W et de Z dedans.

Certaines ont été lumineuses, splendides ou glorieuses.
D'autre obscures, floues et terribles.

Celles-là, celles que tu bouffes rageusement pour ne pas les laisser te noyer, sont grisâtres, d'un blanc sali et boueux.
Ça sent les fins de règne, les ruptures silencieuses et les plaies qui cicatriseront mal.
Ça sent les fossés creusés à la main manucurée...
Ça sent les sourires figés et les masques saignants.

Et puis ça sent la taule froissée, mon fils qui a géré et qui pleure le matin.
Et puis ça sent la colère, la mienne. Envers moi, envers elle, sa génitrice...

bloody__heart.jpg

Bad day pour les coeurs ouverts...

mercredi, février 8 2012

La peur est la petite mort...


Allez, laisse toi aller...
Laisse les venir, monter par vague ou en éclairs.
Respire...

Tu entends les rumeurs d' extérieurs, mais ne les écoutes plus.
Tu vois la misère dans laquelle les humains se baignent, mais ne veux plus observer les plaies fielleuses de leur cœur.
As-tu peur mon ami ?

Peur de corrompre ton âme déjà dévoyée? Allons, tu sais que la lèpre t'as touché, tu te sais contaminé...
Tu vas mourir, c'est surement ta seule certitude, alors?
Peur de ne plus pouvoir te regarder dans cette glace?
Tu tournes les yeux, baisses le regard...

Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Est-ce ainsi que ton ventre parle?

Tu voulais être et tu as.
Soit, c'est un fait, tu as fait le choix de posséder, à toi de ne pas être posséder.
Soit tu as fait le choix du nous, d'associer ta vie à la leur, et je te crois assez fort pour assumer ce choix, alors lève les yeux.
Tu n'es pas perdu, tu n'as pas de carte, c'est différent.

Personne ne la possède cette carte, ni même vu.
Seuls certains en parlent, la voix vibrante d'adoration, les genoux au sol, les bras levé.
Le guide, le messie, le prophète...
Tout cela n'appartient pas à ton univers intérieur.
Tu n'as jamais entendu la petite voix, ton criquet et un briquet imbécile!

Jusqu'à maintenant, tu t'es tenu droit, tu as arqué ton dos face aux tempêtes que la vie t'a balancé, tu as continué d'avancer.
Même sans carte...
Tu n'es pas perdu, tu te sens perdu.

Respire, souffle un instant.
Observe et cesse d'avoir peur de voir.
Même si tu ne seras jamais le médecin que tu aurais voulu être, tu sais qu'il faut regarder pour comprendre, et comprendre pour agir.
Impérativement.
Alors regarde, sens, goutte ces vies, hume leur relents acides, palpe leur chaires frémissantes...

smoke.jpg

Et un pas après l'autre, reprends ta route vers demain.

vendredi, février 3 2012

Equilibrium

ça fait mieux en latin, ça pose !

Tout est toujours là, sur le fil, "on the edge"
( ouais l'anglais aussi ça fait genre )

Se maintenir en équilibre, entre pro et perso, soft-power et hard-power...
Entre Je et nous, ils et eux.

Là, il faut juste que je retrouve un peu de temps, mais ça va revenir, j'ai confiance.
Je ne sais me taire trop longtemps...

Sur ce...



Sorry, mais on est dredi...

jeudi, février 2 2012

Pas mieux...

lundi, janvier 16 2012

Brumes eckletiques


Le costard noir est soudé, combinaison de plongée intégrale.
Les eaux sont troubles, agitées des remouds d'une finance hystérique.
Je ne vis pas, je calcule.
Je convoque, j'édite et je négocie.

Ma vie de deux jours sur sept est remplie d'un vide voluptueux.
D'un livre à rire, d'une bière à partager, et des sourires des miens.

Si peu de temps à offrir, je recentre mes énergies, ferme mes chakras.
Et jubile d'un rien, le temps d'une cigarette partagée, d'un combat sur console, d'un ramassage de feuilles mortes.
( la pelle c'est nul pour les feuilles mortes. )

Je reviens.

lundi, décembre 12 2011

Interdiction de la prostitution

En vrac :

Quelle est la différence entre une prostituée ( ou un prostitué ) et un salarié?

Nous vendons une partie de notre temps et de notre corps contre rémunération.

Donc c'est la sacralisation de la sexualité qui pose la différence.
Une morale judéo-chrétienne, qui fait du sexe humain et de l'acte sexuel, un acte social, un élément de la structure.

Or que reste-t-il de sacré dans le sexe?
Nous vivons dans une époque, et sur une partie du globe, où la sexualité n'a plus rien a voir avec la reproduction d'une lignée, ni avec la gestation.
Notre sexualité est devenu un acte totalement récréatif, ouvert à de multiples façon de la vivre et surtout de la concevoir...

Que l'on encadre et protège les travailleurs du sexe, ça me semble important, en luttant contre le proxénétisme par exemple ou contre l'immigration forcée, mais l'interdire reviendrait à interdire à une personne a disposer de son corps.

Ou alors on abolie le salariat.
( et là je vote pour )

mardi, novembre 8 2011

Solitude


Il a 13 ans.
Il a 13 ans et il vient de quitter sa vie.
Sa vie, sa ville, ses amis

Il a 13 ans et il débarque à Paris, son baluchon sur l'épaule...
Et c'est pas une image, c'est un sac de marin vert qui pèse aussi lourd que lui.
La malle suivra, par la SERNAM.
Tout est là, tout est dit.

Trois mois plus tard, il est intégré. Il a ses nouveaux copains, ses nouveaux trajets, ses nouveaux murs, qui changeront six fois en cinq ans.
Il a chopé les codes, les rythmes, les repaires.

Mais il n'est pas intégré, il est DES-intégré.
Vidé comme un poiscaille, écorché comme un lièvre.

Il est devenu violent, hargneux, asocial.Pas méchant, pas mauvais; sauvage.
Il a posé le masque sur son visage hagard.Il sourit déjà en serrant les dents.
Il a tellement mal parfois.
Mal de ne pas comprendre, mal de ne pas se reconnaitre dans ceux qui ont son âge.
Dans ceux qu'il côtoie, jour après jour. Mal de l'absence des perdus, de ses frères de vie.

Alors il lit, il étudie, il s'évade.
Rien de très scolaire, pas loin des interdits. Il s'enfuit.
Lovecraft, NIN, Moorcock, Madness, Gibran, Tolkien, Lee, Metallica, Bartol, Lautreamont, Heandel, Miller, Stoker, Pergolese, Rice, Musset...
Dans le train qui les mène à Florence, il récite par cœur des strophes du Prophète à ses compagnons de compartiment.
Qui retournent à leur Gameboy ... sans un mot.


J'ai 34 ans aujourd'hui, mon fils est à mes cotés, sur notre vieux canapé en cuir.
Ma femme bouquine pas loin, ma fille dort. Il fait bon chez nous,la lumière est douce.
The Prodigies face à nous, déroule une histoire qui m'est précieuse.

La mienne.

Celle de ce gamin obligé par sa prof de français de lire " La nuit des enfants rois", dont est tiré ce film splendide.
Celle de ce gamin d'il y a 21 ans, qui se planque toujours en moi.
Celle de ce gamin qui a trouvé des frères dans ces lignes, qui s'est trouvé juste moins seul au détour d'une page.
Frère dans la solitude, dans l'exclusion volontaire, dans l'incompréhension, dans la douleur.
Frere deriere ces masques polis et polissés...
Dans la colère, dans les larmes, dans la rancœur, dans le désespoir meurtrier

Celle de ce gamin qui a quitté sa vie, et s'est désintégré.

Je plonge, je m'absente de ce temps pour retrouver ce gamin effrayé. Je lui prends la main, je le serre dans mes bras.
Je suis Jimbo, je suis Gil, je suis deux enlacés...

Il est soudain 22 heures, ma femme est couchée.
Mon fils se lève, me sourit, me souhaite bonne nuit après ce moment sympa, il n'a pas tout saisi, mais sympa.

Je suis seul à cet instant.
Je n'ai pas su montrer, raconter, pleurer.
Personne n'a vu, senti, saisi...
Je reste avec tout ça sur les bras, sans savoir où déposer mon sac, je suis triste, vidé, écorché.
Sans rancœur, juste en douleur.

Il a 34 ans et la solitude l'a saisi.
Elle a explosé dans son cœur, s'est rependue en lui, qu'elle n'a jamais quitté.
Elle sera toujours là, prête à l'étrangler.

Y a que l'amour pour l'enfermer.

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