J'ai le plus souvent le bonheur calme, apaisé.
Serein et silencieux.

Et parfois, il est comme une envie rageuse de hurler.
J'ai le bonheur furieux alors.

Je suis heureux de ces jours passés auprès des miens. heureux d'avoir conquis ces moments de haute lutte.
De les avoir arrachés à la morosité, à la pluie, au froid.
De les avoir arrachés à la fatigue, au moral bas, aux autres.
A ces autres parasites, à ces autres chronophages.

De me les être arraché du ventre et d'en jouir pleinement, sans honte, regret, remords, culpabilité.
Le bonheur ne se mérite pas, au mieux il se provoque.
Mais le vivre pleinement, s'en goinfrer sans vergogne, constitue parfois un réel combat.